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Une baisse brutale du tonnage

La campagne 2020 marquée par une sécheresse sévère sur l’ensemble des bassins canniers; s’est
terminée sur un bilan particulièrement décevant : seulement 1,526 million de tonnes récoltées.

Une baisse brutale du tonnage

2020 restera également dans les annales de la filière en raison de la baisse brutale de la production. Le recul a approché les 200 000 tonnes par rapport à la campagne précédente (-11 %), il atteint -14 % par rapport à la moyenne décennale. 

La tendance est la même dans toutes les régions de production. Elle est toutefois plus accentuée à l’usine de Bois-Rouge, qui a broyé près de 13 % de cannes en moins par rapport à 2019. Au Gol, la production a baissé de 9,5 %. 

Au cours des dernières décennies, seule la campagne 2018, marquée par une accumulation atypique d’épisodes cycloniques, avait donné un tonnage inférieur (1,4 million de tonnes). 

 

Nord et Est : l’Est au régime sec

L’Est a subi une chute de tonnage très importante, notamment à Sainte-Rose.

Jusqu’au mois de mai 2020, les prévisions de récolte étaient encore bien orientées dans le nord et l’est de l’île. Même si les pluies ont été faibles en début d’année, elles ont été utiles à la canne en raison de leur régularité. A partir de mai, une sécheresse extrême s’est installée, alors que les cannes de deuxième partie de campagnes avaient encore un tiers de leur cycle de croissance à réaliser. Le manque d’eau s’est prolongé jusqu’en novembre et les résultats en tonnage se sont dégradés à mesure que la campagne avançait. Le bilan final montre des résultats de plus en plus mauvais en allant du Nord à l’Est. La commune de Sainte-Rose a été très impactée. La balance de Ravine-Glissante a réceptionné près de 30 % de cannes en moins par rapport à la moyenne décennale alors que le tonnage total du Nord et de l’Est a baissé de 12 %. La richesse (13,72) est en revanche en nette progression par rapport à la moyenne décennale (13,35).

 

Ouest : un tonnage toujours à bas niveau

Le recul de la production a été modéré dans l’Ouest par rapport à 2019, le tonnage reste très inférieur à la moyenne décennale.

Les précipitations insuffisantes ont affecté la production de cannes de l’Ouest comme celle des autres régions de l’île en 2020. La baisse du tonnage a néanmoins été limitée par rapport à la campagne précédente : -3 % seulement. Sur ce bassin dit « de Savanna », il convient désormais de regrouper les résultats des centres de livraison de Grand-Pourpier et de Tamarins, certains planteurs théoriquement rattachés à Grand-Pourpier livrant maintenant à Tamarins. Ensemble, les deux balances ont réceptionné quasiment autant de cannes en 2020 qu’en 2019. A Stella, les livraisons ont reculé de 7 %. Par rapport à la moyenne décennale, en revanche, la baisse du tonnage est proche de 13 %, presqu’autant que la moyenne de l’île. Sur ce bassin, le recours à l’irrigation semble insuffisant pour compenser le manque de pluie enregistré au cours des dernières campagnes.

 

Sud : la baisse de production plus marquée dans le grand Sud

Le recul des tonnages enregistré en 2020 a été plus marqué dans les secteurs de Baril et de Langevin.

Après un début d’inter-campagne faiblement mais régulièrement arrosé, les cannes ont été freinées dans leur croissance par le manque de pluie. Dans les secteurs du Gol et de Casernes, l’irrigation n’a permis de compenser que partiellement la sécheresse et les tonnages reculent globalement de 12 % par rapport à la moyenne décennale (de 4 % par rapport à la campagne 2019). Pour les mêmes raisons de stress de la canne que dans l’Est, le Nord et l’Ouest, la richesse (14,04) y est supérieure à la moyenne décennale. 

Les résultats sont beaucoup plus dégradés en descendant vers le grand Sud. La balance de Grands-Bois a réceptionné 12,5 % de cannes en moins par rapport à la moyenne décennale. A Langevin et au Baril, le recul a atteint 22 %. Dès le début de l’inter-campagne, le grand Sud a connu des conditions climatiques très défavorables, avec un faible ensoleillement, avant que la sécheresse ne s’installe. Dans les deux secteurs, de Grands-Bois à Saint-Philippe, la richesse n’a pas atteint la moyenne décennale.

 

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