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Un nouveau puceron à surveiller

A l’heure où nous écrivons ces lignes, il n’a pas encore été détecté à La Réunion, mais la vigilance doit être de mise : un nouveau puceron a fait son apparition dans les cannes à l’île Maurice.

Un nouveau puceron à surveiller

En janvier dernier, le Mauritius Sugarcane Industry Research Institute (MSIRI) a identifié pour la première fois un puceron de l’espèce Sipha flava. Mesurant entre 1,3 et 2 mm, il est de couleur jaune citron et vit en colonie parfois très dense sur la partie inférieure des feuilles de la canne. Il fait, depuis, l’objet d’un suivi attentif. « L’insecte se nourrit de la sève de la plante, précise Seelavarn Ganeshan, du MSIRI. En réaction à l’injection de sa salive dans les feuilles, une couleur rougeâtre et éventuellement un dessèchement de la partie affectée sont observés. Dans des cas extrêmes, l’infestation peut provoquer la mortalité des jeunes cannes ».

Observé principalement dans les zones humides de l’île Maurice, sur la canne mais aussi sur des graminées, Sipha flava n’avait pas encore été détecté à La Réunion à la veille de l’ouverture de la campagne. Raison de plus pour redoubler de vigilance afin de signaler son apparition éventuelle ! Une alerte a été publiée dans le Bulletin de Santé du Végétal dès le mois de janvier (à consulter en ligne sur le site www.bsv-reunion.fr). Comment le reconnaître, et le distinguer d’un autre puceron déjà répandu dans les champs de l’île, Melanaphis sacchari ? Sipha flava :

• est couvert de poils, ce qui n’est pas le cas de Melanaphis sacchari ;

• l’extrémité des pattes et les cornicules (petites cornes positionnées sur le dos de l’insecte) de Melanaphis sacchari sont de couleur sombre, à la différence de Sipha flava qui est de couleur jaune uniforme ;

• ces cornicules sont plus courtes chez Sipha flava.

« Au-delà des dégâts directs qu’il est susceptible de provoquer sur la canne, ce puceron est, comme les autres, vecteur de maladies, tel le yellow leaf virus ou la mosaïque de la canne, explique Joseph Antoir, animateur du réseau d’épidémiosurveillance. L’arrivée d’un nouveau ravageur est toujours source d’inquiétude ».

Il est donc important de signaler sans délai toute présence suspecte de pucerons à la Chambre d’agriculture, à la FDGDON (tél. 0262 45 20 00), à la DAAF (tél. 0262 33 36 68) ou aux techniciens des Pôles Canne.

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