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Points forts et faibles de l’aspersion et du goutte-à-goutte

Choisir un système d’irrigation, c’est peser les avantages et les inconvénients de chaque solution.

Points forts et faibles de l’aspersion et du goutte-à-goutte

En aspersion, des perches de 3,50 m de hauteur projettent un jet de 13 à 14 m de portée. Entre 16 et 18 m séparent les perches les unes des autres, ce qui compose une maille de 35 à 40 perches par hectare pour une couverture intégrale classique. L’implantation des perches s’effectue en ­quinconce, en carré ou en rectangle pour obtenir un recouvrement intégral des zones arrosées. Plus simple à mettre en place et à gérer que le goutte-à-goutte, l’aspersion nécessite en revanche une pression et un débit plus élevés. Dans le système du goutte-à-goutte, des goutteurs d’un débit courant de 1,6 l/h ou 2 l/h distribuent l’eau au niveau des racines. Une ligne de goutteurs est déployée par ligne de canne. Une maille de goutte-à-goutte comprend sept kilomètres de conduites par hectare. La densité des goutteurs dépend de leur espacement sur la ligne. En canne, les espacements sont de 60 cm pour des goutteurs d’un débit de 1,6 l/h ou de 75 cm pour des goutteurs d’un débit de 2 l/h. Soit un minimum de 8 889 goutteurs par hectare (avec la maille en 75 cm). L’aspersion plus simple mais moins précise Les conduites sont enfouies sous terre à la plantation, idéalement à une vingtaine de centimètres. Le système du goutte-à-goutte permet la fertirrigation : l’apport d’engrais solubles aux pieds des plantes. L’eau alimentant le réseau a toutefois besoin d’être filtrée. La station de tête est équipée d’au moins deux filtres qui sont nettoyés régulièrement (plusieurs fois par jour pour le filtre à sable). Cette opération est appelée contre-lavage parce qu’elle inverse le sens de circulation de l’eau pour évacuer les saletés du filtre. Le goutte-à-goutte souterrain entraîne moins de déperdition d’eau que l’aspersion à l’air libre : le taux d’efficacité du goutte-à-goutte est de 95 % contre 75 % à 80 % pour ­l’aspersion. C’est une donnée à prendre en compte dans le calcul du coût de revient global d’un système. Peu utilisé à La Réunion, l’enrouleur est un système d’aspersion, mobile. Un canon à eau est monté sur un chariot mobile équipé d’un moteur hydraulique. Le tuyau relié à borne s’enroule autour d’une bobine au fur et à mesure de la progression de l’appareil. L’enrouleur arrose des bandes de terrain successives.

Goutte-à-goutte

Avantages

• l’irrigation de précision ;

• l’insensibilité au vent et son bon taux d’efficacité ;

• l’absence de matériel à déplacer pour les travaux mécanisés ;

• la fertirrigation : un apport d’engrais mélangé à l’eau, localisé au plus près des racines ;

• la réduction de l’enherbement sur l’interrang.

Inconvénients

• les travaux de pose et d’enfouissement des tuyaux ;

• un besoin d’une conduite plus exigeante de l’irrigation  ;

• la filtration obligatoire de l’eau passant dans les tuyaux ;

• L’entretien régulier des goutteurs ;

• la vulnérabilité des tuyaux ;

• le risque d’intrusion de racines dans les goutteurs ;

• une durée de vie du système moins longue qu’en aspersion ;

• la gestion des déchets de tuyaux d’irrigation en fin de vie.

 

Couverture intégrale

Avantages

• la simplicité d’utilisation ;

• l’adaptation à tous les terrains : sol, pente, climat, etc ;

• la levée plus rapide des cannes qu’en goutte-à-goutte ;

• la visibilité immédiate de tout dysfonctionnement ;

• la protection contre les risques d’incendie ;

• une durée de vie relativement longue du matériel.

Inconvénients

• la sensibilité au vent et le taux d’efficacité (25 % de perte d’eau) ;

• un besoin de pression supérieur à celle du goutte-à-goutte ;

• le développement des mauvaises herbes favorisé par l’humidité de surface ;

• la vulnérabilité au vandalisme ;

• la présence des asperseurs pendant la récolte mécanisée.

 

Enrouleur

Avantages

• l’absence d’installation fixe ;

• le terrain libre pour la mécanisation.

Inconvénients

• la main d’œuvre et le tracteur nécessaires au déplacement de l’enrouleur ;

• l’inadaptation aux terrains vallonnés ou trop pentus ;

• un besoin de débit et de pression plus fort qu’en couverture intégrale ;

• le besoin d’entretien et de maintenance important.

 

Les automatismes

L’automatisation permet une maîtrise rigoureuse des apports d’eau. Chaque secteur est irrigué suivant une programmation effectuée par l’irrigant.

Trois gammes de programmateurs sont disponibles :

– le programmateur centralisé : toute la commande de l’irrigation est effectuée en un seul lieu à partir d’une même centrale. La liaison entre le programmateur et les vannes de secteur peut être électrique ou hydraulique selon la configuration d’installation choisie ;

– le programmateur autonome : placé au champ, il fonctionne à piles et com­mande des électrovannes situées à proximité. Un programmateur autonome peut gérer une à plusieurs vannes selon le modèle choisi ;

– les vannes volumétriques : elles peuvent être reliées les unes aux autres afin ­d’assurer une gestion séquentielle de l’irrigation. Le volume d’eau à apporter doit être programmé au niveau de chaque vanne. Lorsque celui-ci s’est écoulé, la vanne se ferme. Cet arrêt déclenche l’ouverture de la vanne suivante.

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