Sélectionner une page

Matériel : faire le bon choix

Dans ce dossier, nous faisons un tour d’horizon des questions à se poser avant d’investir dans du matériel lourd et coûteux (à commencer par le tracteur) : le raisonnement ­économique de l’investissement et le calcul de sa rentabilité, les conséquences du ­suréquipement, le rappel des solutions de financement, les solutions alternatives (CUMA, prestation extérieure).

Matériel : faire le bon choix

La configuration de leurs exploitations, pentes, sols caillouteux, conduisent de nombreux planteurs à réaliser la plupart de leurs travaux manuellement. Ce choix peut aussi répondre à leur volonté de limiter l’impact du trafic dans leurs champs. De ce fait ces planteurs ne possèdent pas de tracteur personnel et doivent faire appel à des sous-traitants pour le chargement et le transport de leur canne.

L’entraide agricole, échange gratuit de services est une autre solution. Cependant, le cas le plus courant est bien souvent celui de l’agriculteur assurant seul ses travaux, tout au moins la plupart de ceux-ci, et s’équipant en conséquence, dans ce cas, il doit charger un tonnage suffisant pour rentabiliser ses équipements. Avant toute acquisition, il a tout intérêt à procéder à une analyse économique de son investissement pour affecter toutes les charges à la tonne livrée. En cas de non rentabilité, il s’orientera vers la prestation de service ou la CUMA.

Dans une prestation de service, l’agriculteur fait appel à une entreprise pour réaliser un travail. Dans une CUMA, des agriculteurs ­financent collectivement l’achat d’un ou de plusieurs matériels qu’ils exploitent ensemble. La CUMA nécessite une bonne entente entre ses membres. Dans l’un et l’autre cas, il s’agit de la coupe, du chargement et du transport des cannes. L’entrepreneur est le plus souvent lui-même exploitant.

 

Réfléchir à l’investissement

Naturellement, une majorité d’agriculteurs souhaite posséder son propre matériel, à commencer par le tracteur, pour en avoir la maîtrise complète et s’en servir quand il le souhaite.

Avantage : la souplesse d’utilisation, l’agriculteur est le seul maître à bord. C’est pourtant par rapport au coût de revient d’un travail agricole que devrait se fonder le raisonnement. Un coût de revient important est ­d’autant plus pénalisant que la durée d’utilisation du matériel est limitée. C’est à ce niveau que se pose le problème du suréquipement.

Par ce terme, s’entende deux choses :

• d’une part, un tracteur d’une puissance, et donc d’un prix, inutilement supérieure à celle requise pour les travaux à effectuer ;

• d’autre part, un coût d’investissement excessif par rapport aux capacités financières de l’exploitation, un déséquilibre qui se répercute tôt ou tard sur les comptes de l’exploitation. L’exploitant est alors contraint de resserrer ses dépenses sur d’autres postes.

Avant de se lancer dans un investissement, il faut donc s’assurer que l’achat individuel est la seule et la meilleure solution, c’est-à-dire que l’exploitation est capable d’assumer une telle charge dans la durée (coût d’achat et coût d’entretien).

Quel niveau de production annuelle générera des revenus suffisants pour financer l’investissement sans nuire aux autres dépenses de l’exploitation ? Quelles que soient les motivations de l’achat, cette question finira toujours par se poser.

Rejoignez-nous sur notre page Facebook pour suivre toute l'actualité de la filière et de CaroCanne.

Afficher
Masquer