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L’Ouest et le Sud interconnectés

Les travaux d’interconnexion des périmètres du littoral ouest et du Bras de Cilaos s’achèvent. Dès cette année, en cas de besoin, l’eau de l’Ouest pourra être envoyée dans le Sud, et ­inversement.

L’Ouest et le Sud interconnectés

Une étape supplémentaire sera franchie cette année dans la sécurisation de l’approvisionnement en eau agricole, avec la livraison des équipements d’interconnexion entre les périmètres irrigués du littoral ouest et celui du Bras de Cilaos. Les travaux de construction de deux stations de pompage et de renforcement du réseau, confiés par le Département à Hydrotech-Eiffage, se sont terminés fin 2019.

La première station est sortie de terre chemin Thénor à Saint-Leu, en contrebas de la route des Tamarins, sur le tracé de la conduite principale du « basculement des Hauts ». Elle est dotée de 4 puissants moteurs électriques.

La deuxième station, construite aux Avirons, est pour sa part équipée de trois moteurs. Elles seront reliées à la salle de commande de la Saphir, à Saint-Pierre. Actionnées ensemble, elles pourront envoyer l’eau dans deux réservoirs existants, aux Avirons et au Gol.

En cas de pénurie dans le Sud, l’eau venue du réservoir de Monrepos, lui-même alimenté par les prises dans Salazie et Mafate, pourra ainsi irriguer les champs du Bras de Cilaos, voire ceux du Bras de la Plaine, puisque les deux périmètres sudistes sont interconnectés depuis 2016 grâce à des canalisations traversant la rivière Saint-Etienne.

Dès la prochaine saison sèche, 800 litres par seconde pourront être transférés en cas de besoin de l’Ouest vers le Sud. Inversement, dans l’autre sens, 100 litres secondes pourraient être envoyés gravitairement vers l’Ouest. Un kilomètre de canalisation a également été changé pour supporter une pression pouvant atteindre 40 bars. L’opération a nécessité près de 5,6 millions d’euros d’investissements.

 

De nouveaux secteurs équipés dans l’Ouest et le Sud en 2021

L’extension des périmètres irrigués départementaux se poursuit. En 2021, la mise en service d’une chaîne de refoulement de l’eau de l’antenne VI jusqu’à 1 800 m d’altitude alimentera des éleveurs ainsi qu’une centaine d’hectares de la tranche F (entre 600 et 800 m) dans les Hauts de Trois-Bassins et Saint-Leu.

L’équipement de nouveaux secteurs est d’autre part à l’étude : Pièce Louise, Pièce Jeanne et Les Canots dans le périmètre du Bras de Cilaos, Mahavel, Condé et chemin Stéphane, Bassin Martin, Montvert et Anse-les-Hauts dans celui du Bras de la Plaine. Les travaux commenceront début 2020 sur Montvert et Anse-les-Hauts, les travaux seront lancés les uns après les autres, pour une mise en eau attendue fin 2021.

Ce sont 1 500 hectares supplémentaires, essentiellement cultivés en canne, qui pourront alors être irrigués. 35 millions d’euros seront investis dans ces opérations par le Département, avec le soutien du Feader.

 

Irrigation de l’Est : les études lancées

Le projet Meren (Mobilisation de la ressource en eau des régions Est et Nord), destiné à fournir à la fois de l’eau agricole et de l’eau brute aux com­munes, suit son cours.

Les études préliminaires sont en cours de ­fina­li­sation, pour des premiers travaux envi­sagés à l’horizon 2025. Ils récupéreront une partie de l’eau prélevée dans la rivière Fleurs Jaunes et la rivière du Mât et envoyée dans la galerie du transfert Est-Ouest, pour l’amener dans les Hauts de Sainte-Marie où des ouvrages de tête seront construits. « Les quantités disponibles pour l’irrigation de l’Ouest ne seront pas affectées, précise Sarah Bataille, puisqu’actuellement, nous ne prélevons pas la totalité de ce qui est autorisé dans les rivières de Salazie. De plus, les eaux qui s’infiltrent dans la galerie de Salazie seront également récupérées ».

De Sainte-Marie, une conduite aménagée à 250 m d’altitude pourra alimenter les zones agricoles, en distribution gravitaire, jusqu’à Saint-André. L’irrigation apportera de l’eau aux cultures au moment où elles en ont besoin, ce que ne font pas toujours les précipitations, tout en soulageant certains forages déjà trop exploités.

Le Bureau de recherches géologiques et minières lancera d’autre part des recherches de poches d’eau souterraines dont l’existence est supposée, dans les Hauts de l’Est, entre 600 et 800 m ­d’alti­tude. Elles pourraient, à terme, alimen­ter la zone allant de Bras-Panon à La Plaine-des-Palmistes.

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