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Les bonnes pratiques de fertilisation : au bon moment et ni trop, ni trop peu

Une fertilisation raisonnée s’appuie sur une analyse de sol. Le planteur se fixe un objectif de rendement à partir de l’historique des rendements de sa parcelle et des potentialités de la zone. La fumure à apporter à la plantation, et lors des repousses suivantes, sera ­calculée selon cet objectif.

Les bonnes pratiques de fertilisation : au bon moment et ni trop, ni trop peu

Fertiliser avant et après la plantation

D’un point de vue pratique, pour une plantation, la fertilisation se déroule en trois étapes :

• la première, pour valoriser au mieux cette fertilisation minérale, est d’apporter un amendement à sa parcelle si l’analyse de sol a recommandé un redressement du pH ou un apport de matière organique (voir articles en pages 12-13) ;

• la seconde, l’année de plantation, consiste à placer son premier apport d’engrais minéral dans les sillons : cette localisation du phosphore favorise l’implantation rapide des cannes et un meilleur tonnage ;

• la troisième porte sur le fractionnement de l’engrais minéral quel qu’il soit, mélange (N, P et K sont des granulés séparés) ou complexe (N, P et K sont contenus dans le même granulé). Des travaux conduits à La Réunion ont montré que le fractionnement en deux apports est particulièrement efficace. Il peut assurer un gain de rendement de 10 à 20 %.

 

Calculer la dose d’engrais en fonction du rendement

Le rendement potentiel d’une parcelle varie selon le secteur géographique, il tient compte du sol et du climat (la carte des potentialités par zone est à demander dans les Pôles Canne). Par ses pratiques culturales le planteur cherchera à l’atteindre.

L’analyse de sol évalue les quantités d’éléments nutritifs et de matière organique présents dans le sol. Le calcul du complément de fertilisation en tient compte sur la base du rendement potentiel espéré.

Le conseil établit les doses N, P et K à apporter au sol pour atteindre l’objectif de rendement fixé. Un manque de fertilisant se traduira par une perte de rendement. A l’inverse un excès de fertilisation sera coûteux, potentiellement polluant, sans pour autant être plus productif.

 

À quels moments épandre l’engrais ?

Les conditions d’épandage seront fonction de la zone géographique :

• dans les zones à forte pluviométrie ou irriguées par aspersion, le premier épandage pourra suivre au plus près la récolte ;

• dans les zones moins pluvieuses et non irriguées, l’azote sera apporté dès les premières pluies, sans attendre que la saison des pluies s’installe ;

• sur les cannes à cycle supérieur à 12 mois, il peut être nécessaire d’assurer un faible complément azoté (50 unités de N/ha) si la canne en montre le besoin.

Dans tous les cas de figure, pour la richesse de ses cannes, une règle d’or se doit être respectée : aucun engrais azoté ne doit être apporté dans les six derniers mois précédant la coupe, au risque d’une perte de richesse.

 

fractionnement de l’apport de la fertilisation sur une canne de 12 mois

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