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Le paillis partiel expérimenté avec succès à Saint-Joseph

Mise en œuvre depuis plusieurs années à Saint-Joseph, une méthode de paillis partiel se traduit, pour le planteur, par une meilleure gestion et organisation de son temps de travail, et des résultats technico-économiques plus performants.

Le paillis partiel expérimenté avec succès à Saint-Joseph

En 2010, œuvrant sur la zone de Saint-Joseph, Yvrin Rivière, conseiller canne de la Chambre d’agriculture, réunit 22 planteurs ouverts à l’innovation et souhaitant faire progresser leurs rendements. Il leur propose de tester en repousses une méthode de lutte contre l’enherbement utilisant la paille sans couverture intégrale de la parcelle (voir principes et schéma ci-dessous).

A la récolte, par bandes, les cannes de sept sillons sont coupées et déposées au sol en andains, perpendiculairement aux deux sillons centraux. Simultanément, les résidus de culture (pailles et bouts blancs) sont concentrés sur les autres sillons. Après le chargement des cannes, deux rangs et interrangs se retrouvent alors dégagés de paille. Seules ces zones non ­paillées sont alors désherbées chimiquement.

Deux ans plus tard, la dizaine de planteurs ayant choisi d’appliquer à la lettre la méthode constatent, non seulement une baisse de leur consommation d’herbicides de l’ordre de 50 % mais aussi une augmentation moyenne de leurs rendements à l’hectare de 11 %. Cinq ans plus tard, la méthode a confirmé sa pertinence. Constat et point fort de la méthode : grâce au temps gagné sur le fanage et le désherbage, les planteurs peuvent se consacrer aux autres travaux d’entretien de la canne et les effectuer au bon moment.

 

Une fiche technique en préparation

Ces résultats ont conduit la filière à s’intéresser à cette expérience présentée en décembre 2017 au comité de pilotage du RITA Canne. Elle donnera lieu aussi à une fiche technique, dont la publication est prévue d’ici juin. Une fiche qui présentera la méthode, les conditions requises à son application et les contextes culturaux où elle pourrait être reproduite.

« Il faudra aussi s’assurer que cette technique puisse s’adapter à d’autres zones que Saint-Joseph avec d’autres planteurs. Cela passera par une phase de tests qu’accompagneront les techniciens » précise Gislain Soubadou, responsable du Département Canne à sucre de la Chambre d’agriculture.

 

Conditions de réussite

• L’absence de mauvaises herbes lors du traitement de prélevée.

• Une production de canne minimale de 80 t/ha pour obtenir une quantité de paille suffisante, et maximale de 130 t/ha car au-delà, le paillis pourrait entraver la levée des cannes.

• Un traitement de prélevée sur les bandes non paillées aussitôt le chargement réalisé.

• Seules les cannes récoltées en hiver nécessitent un traitement de postlevée complémentaire. Pour celles récoltées à partir d’octobre-novembre, un deuxième traitement ne se justifie généralement pas grâce au recouvrement rapide du sol par la canne.

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