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La filière canne-sucre face aux défis de l’avenir

L’avenir de l’agriculture réunionnaise est au coeur des réflexions du comité de transformation agricole des outre-mer. Caro Canne fait le point sur ses premières conclusions et passe en revue les défis d’aujourd’hui et les perspectives de demain pour la filière Canne-Sucre.

La filière canne-sucre face aux défis de l’avenir

En octobre 2019, le Président de la République annonçait la mise en place du comité de transformation agricole des Outre-mer. Ce comité, décliné dans chaque DOM, a pour vocation de débattre de l’adaptation de la politique agricole aux spécificités ultramarines, visant une certaine autonomie alimentaire en 2030, tout en continuant à développer des filières d’exportation innovantes, de haute qualité, tenant compte des évolutions du marché et des attentes des citoyens. 

Pilotés par le Préfet ,les travaux du comité ont concerné l’ensemble des productions agricoles, depuis l’approvisionnement des exploitations agricoles jusqu’aux marchés et aux modes de commercialisation en passant par les conditions de production, les itinéraires techniques et les critères d’exigence sanitaire, environnementale et sociale. 

Cette vision d’ensemble, alimentée, sur certains sujets, par des études approfondies, met en avant les liens, les complémentarités et les enjeux partagés des différentes filières locales, à l’échelle des exploitations comme à celle du territoire. C’est dans ce contexte et avec cette attention qu’un état des lieux et les enjeux de la filière canne-sucre-rhum-énergie, ont été appréhendés afin que ses perspectives puissent soutenir les objectifs de progression vers davantage d’autonomie alimentaire tout en préservant ses fondamentaux pour l’équilibre et la durabilité du territoire et les revenus des agriculteurs.

 

Plus d’autonomie alimentaire !

La Réunion, malgré des surfaces agricoles restreintes, est sur la bonne voie, comme l’a souligné le Président de la république : 

«L’agriculture réunionnaise est un modèle de réussite pour les Outre-Mer (…) c’est une réussite et une fierté pour la France et les Réunionnais parce que nous sommes dans le territoire ultramarin où la production locale alimente le plus le marché domestique. On est en moyenne à 70%, avec certes une grande variation selon les secteurs, et donc une stratégie qui a fonctionné, avec un modèle extrêmement inclusif et donc très créateur d’emplois.» 

Depuis ce discours prononcé en octobre 2019, la crise COVID-19 a mis à l’épreuve la production locale : même si La Réunion n’est pas en capacité de tout produire, (céréales, oléo protéagineux, …) l’ensemble des productions a été au rendez-vous et a pu satisfaire une part essentielle de la demande locale. 

Comment continuer à progresser ? 

Condition première indispensable : protéger et utiliser les terres agricoles. L’ensemble des acteurs s’accorde sur la nécessité de préserver le foncier agricole réunionnais (la plus petite surface française rapportée au nombre d’habitants) et de poursuivre le travail de longue haleine pour remettre en culture des terres en friches estimées à 6 500 hectares. Les stratégies à horizon 2030 des filières de productions animales et végétales (fruits et légumes) visent l’autonomie alimentaire dans les productions compatibles avec l’environnement tropical réunionnais et sur la croissance des exportations de produits emblématiques. Il faudra pour cela 500 hectares supplémentaires pour les productions de fruits et de légumes et 4 250 hectares pour l’ensemble des filières d’élevage. 

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