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Jean-Bernard Jaurès : la foi dans la mécanisation

Sur son exploitation de Sainte-Suzanne, Jean-Bernard Jaurès utilise et expérimente diverses techniques de désherbage mécanique comme alternatives aux traitements chimiques.

Jean-Bernard Jaurès :  la foi dans la mécanisation

A Bagatelle, entre 400 et 600 mètres d’altitude, la canne pousse bien mais les mauvaises herbes font de même. Des fataques, du tabac-bœuf, maintenant des lianes (margose, liane toupie, poil-à-gratter), inexistantes auparavant sont maintenant présentes constate Jean-Bernard Jaurès, qui exploite 17 hectares dans la zone.

« Au début, je traitais beaucoup, relate-t-il, jusqu’à un passage par mois. Je suis entré dans le réseau Déphy Ferme dès le début, en 2011, j’ai alors commencé à traiter en prélevée, deux ou trois semaines après la récolte, puis en rattrapage localisé ». Le planteur des Hauts de Sainte-Suzanne aimerait bien pouvoir se passer totalement de produits herbicides, « mais la main d’œuvre est trop rare et les travailleurs ne courent pas les rues ! Quand je suis tombé malade, il y a quelques années, il en a fallu trois pour me remplacer ».

Cette période difficile fut aussi celle du déclic. Jean-Bernard Jaurès achète alors un motoculteur à bras équipé d’une tondeuse et commence à pratiquer systématiquement le désherbage mécanique, pour appliquer le moins possible de produits. Il utilise également une débroussailleuse sur les bords de parcelles. Cette année, il a décidé de mener une expérience zéro pesticide, sur deux hectares : « Il y a beaucoup d’herbes, la parcelle sera coupée en août, on verra bien ».

L’année prochaine, il envisage d’investir dans une petite débroussailleuse thermique à roue, de 200 cm3, et dans deux tondeuses qu’il ­traînera avec son tracteur. La mécanisation, le planteur de Sainte-Suzanne l’a aussi adoptée pour la récolte. Il a commencé à utiliser une coupeuse de cannes avec laquelle il a coupé 700 tonnes l’an passé.

Entre ses champs et sa maison, un atelier encombré de ferrailles de toutes les formes et de toutes les tailles confirme que le maître des lieux n’est pas seulement agriculteur, mais aussi un bricoleur passionné. « Je n’arrête pas de cogiter, d’imaginer de nouveaux outils, dit-il. Mais il faudrait des moyens financiers pour les fabriquer ».

Une passion qui semble héréditaire chez les Jaurès : le fils de Jean-Bernard, ingénieur en informatique, travaille sur un projet de robot de désherbage !

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