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Irrigation : faire les bons choix

L’extension des périmètres irrigués du Sud, dans les prochaines années, va créer de nouvelles opportunités pour des centaines d’exploitations. Sans attendre, les planteurs doivent se poser les bonnes questions pour réussir leur passage à l’irrigation. Quels gains pour quels coûts ? Quelle technique et quels matériels choisir ? Les réponses dans ce dossier de Caro Canne.

Irrigation : faire les bons choix

En 2016, les derniers secteurs de l’Antenne VI et de l’Antenne VII du « basculement des eaux » étaient équipés. Le périmètre irrigué du littoral Ouest, alimenté par les eaux captées dans les cirques de Mafate et de Salazie, s’étend désormais sur 7 000 hectares. Dans les secteurs de Bellevue et Maison-Rouge, dans les Hauts de Saint-Louis, l’eau est arrivée en août 2018. 25 planteurs, sur 40 potentiellement concernés, ont déjà franchi le pas et investi dans des équipements d’irrigation.

Le Conseil départemental poursuit ses investissements pour sécuriser la distribution de l’eau agricole (voir page 13) et l’acheminer dans de nouveaux secteurs où la canne est cultivée, sur les périmètres du Bras de Cilaos et du Bras de la Plaine. A plus long terme, ces projets concerneront également l’Est. Ils visent également à homogénéiser les tarifs pratiqués par la Saphir sur chaque périmètre (voir page 14).

Dans le Sud, environ 1 500 hectares supplémentaires devraient être équipés de bornes d’irrigation dès la fin 2021. Des centaines de planteurs doivent s’y préparer sans attendre, en se posant les bonnes questions. L’eau, apportée au bon moment à la plante grâce à l’irrigation permet de conforter les rendements et génère des revenus supplémentaires. Mais l’équipement d’une parcelle en irrigation a un coût, puis il faudra payer chaque année des factures d’eau ; la hausse de rendement induit également celle des frais de coupe, de chargement et livraison supplémentaires. Une étude technico-économique précise doit être réalisée pour estimer les gains nets. En ­intégrant l’aide Feader, il apparaît que ­l’investissement dans l’irrigation est rentable dès la récolte suivante (voir page 15).

Les planteurs souhaitant s’engager dans cette voie ont intérêt à solliciter un accompagnement individuel, de la conception du projet jusqu’à la mise en eau de l’installation, en passant par le montage du dossier de subvention (voir page 16).

La bonne pratique de l’irrigation est facilitée par le module de formation de 42 heures proposé par la Chambre d’agriculture, « Initiation aux techniques d’irrigation et sensibilisation à la préservation de la ressource en eau ». On y acquiert les connaissances de base pour raisonner son irrigation (besoins de la plante, calcul des doses d’eau à apporter, calcul de la durée de sevrage…), on s’y initie au fonctionnement des matériels (voir page 17).

Autant de sujets également abordés par notre cahier technique, en pages centrales de ce numéro de Caro Canne.

Quelle technique d’irrigation choisir ?

L’aspersion et le goutte-à-goutte ont chacune leur intérêt et leurs points faibles. Plus simple à mettre en place et à gérer que le goutte-à-goutte, l’aspersion nécessite en revanche une pression et un débit plus élevés. Le goutte-à-goutte souterrain entraîne moins de déperdition d’eau que l’aspersion à l’air libre, mais la durée de vie du système est moins longue… Beaucoup de « pour » et de « contre » sont à soupeser avant de faire son choix, en fonction des réalités de son exploitation (voir page 18).

Au Gol, Eddy et Johan Noucadou ont fait celui du goutte-à-goutte et ne le regrettent pas : ils s’apprêtent à investir dans un équipement de programmation et de gestion à distance. A Bellevue, Jean-Paul Gonthier a pour sa part opté pour l’aspersion et à Montvert, Patrice Atiaman a combiné les deux techniques (voir pages 19 et 20).

A vous de choisir !

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