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Fabrice Clément « J’ai divisé par deux ma facture d’herbicides »

S’il est recommandé de respecter les doses d’herbicides conseillées suite aux essais conduits dans le cadre du Réseau herbicides, elles doivent être réduites dans le cas de mélanges de produits. A Sainte-Anne, Fabrice Clément a fait ce choix et ne le regrette pas.

Fabrice Clément « J’ai divisé par deux ma facture d’herbicides »

De nombreux moyens existent pour réduire son Indice de Fréquence de Traitement herbicide. Il en est un très facile à mettre en œuvre : la réduction des doses de chaque herbicide lorsqu’on en utilise deux ou trois en mélange. « Lorsqu’on traite avec un seul produit, il faut respecter les dosages conseillés par les fabricants, explique Jean-Jo Esther, à eRcane. Si on baisse les doses, le spectre d’efficacité, c’est-à-dire l’éventail des mauvaises herbes sur lequel la matière active fonctionne, se réduit. De plus, le traitement produit son effet moins longtemps. En revanche, dans le cas de mélanges binaires ou ternaires, on bénéficie de la synergie entre les deux ou trois herbicides et les doses peuvent être réduites ».

Planteur dans les Hauts de Sainte-Anne, Fabrice Clément a suivi ce conseil et ne le regrette pas. « Au début, je faisais comme tout le monde, dit-il. Au moment de mélanger les produits, je mettais pour chacun la dose indiquée sur le bidon. Puis j’ai intégré le réseau Déphy Ferme du plan Ecophyto, j’ai baissé les doses. Aujourd’hui, j’ai divisé par deux ma facture d’herbicides, les traitements sont efficaces même s’il faut repasser ensuite pour arracher les herbes les plus résistantes ».

Fabrice Clément récolte ses 8,5 hectares à la coupeuse péï et veille à faire des sillons bien droits lors des replantations. Il fabrique actuellement une sarcleuse mécanique qu’il « passera partout, dès que les herbes qui auront résisté au traitement de prélevée apparaîtront ».

Il cherche également une solution mécanique pour broyer ses adventices et en faire du paillis. Il aimerait bien en trouver une pour contrer la liane margose qui envahit ses champs – proches de la forêt, à 450 m ­d’altitude – depuis quelques années. « La liane margose est bien conte­nue par le 2,4-D, mais elle pousse vite et ne peut plus être traitée quand elle arrive dans des cannes déjà hautes, qu’elle entortille et qui peuvent alors verser à cause du vent, ce qui attire les rats ».

Tous les conseils de traitement et de dosages sont regroupés dans la plaquette « Trai­tements herbicides en canne à sucre » éditée dans le cadre du plan Ecophyto. Si vous ne l’avez pas reçue, demandez-là dans votre Pôle Canne.

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