Les agriculteurs réunionnais seront bientôt sollicités par les organismes de formation qui auront répondu à un appel d’offres lancé par le fonds Vivéa, soucieux de financer des actions en lien avec les thématiques des différents Rita réunionnais. Un précédent appel d’offres, lancé en 2015 pour trois ans, avait donné des résultats limités.
« Il est apparu que les organismes de formation locaux n’avaient pas une bonne connaissance des hommes et des femmes qui font vivre les Rita, explique Jérôme Charrié, conseiller Vivéa en charge de plusieurs départements, dont La Réunion et Mayotte. Nous avons clarifié le cahier des charges, allongé la durée de l’action jusqu’à fin 2024 et demandé à la Daaf d’établir une liste de personnes ressources susceptibles d’intervenir dans les formations ».
Les sujets traités s’appuieront obligatoirement sur des techniques nouvelles, issues de la recherche ou des expérimentation menées dans le cadre des Rita.
Pour le Rita Canne, les thématiques retenues sont :
- le désherbage chimique de la canne : optimiser l’utilisation des herbicides grâce à l’étalonnage, l’adaptation des outils, le choix des produits, la reconnaissance de la flore ;
- le désherbage alternatif au chimique : les leviers physiques (désherbage mécanique, thermique, épaillage…), le contrôle cultural (plantes de services, rotation), le contrôle génétique (choix des variétés de canne) ;
- l’optimisation de la fertilisation ;
- la mécanisation (plantation, récolte, désherbage, fertilisation, etc.) et le travail du sol minimal à la plantation ;
- l’irrigation ;
- les variétés.
« Ces thématiques répondent à un réel besoin, poursuit Jérôme Charrié. Il faut espérer que les formations mises en place intéresseront le monde agricole. Pour cela, il faudra faire du commercial, au contact direct des agriculteurs, et surtout que tous les acteurs travaillent ensemble »
