La répartition de la paille entre ses différentes utilisations finales n’est pas connue avec précision. La question a été soulevée par l’Association Réunionnaise de Pastoralisme en 2017 à la société BRL Ingénierie à l’occasion d’une « étude prospective sur la ressource fourragère à La Réunion », première du genre.
Elle a fourni les indications suivantes. Dans la filière lait, la paille entre dans la ration alimentaire des vaches à hauteur de 600 kilos par tête et par an. La consommation annuelle du cheptel laitier est donc estimée à 2 500 tonnes.
Sur ce total, 800 tonnes de paille, font l’objet de vente de planteurs à éleveurs. « Mais on estime qu’entre 800 et 1 500 tonnes de paille sont vendues ou échangées directement entre les éleveurs et les canniers », précise Pascale Achard, animatrice du Réseau d’innovation et de transfert agricole Animal de La Réunion. 300 tonnes de bagasse viennent compléter ces rations.
Pour les bovins à l’engraissement, on estime que 50 % de la ration est basée sur un mélange de paille de canne, de bagasse et de canne fourragère. La ration des autres bovins ne comporte pas de paille de canne. Seulement 70 tonnes de paille sont tracées pour cette filière, dans laquelle 1 100 tonnes de bagasse viennent compléter les rations. « Nous ne disposons pas de chiffres pour les éleveurs travaillant hors filière organisée, ni sur les volumes utilisés comme litière, ajoute Pascale Achard. Mais les volumes sont faibles par rapport à ceux des pailles destinées à l’alimentation ».
Enfin, chez les éleveurs de petits ruminants et d’équins, la paille est utilisée uniquement pour les litières.
