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Coupeuses péï : les bonnes pratiques au champ

De bonnes pratiques de coupe permettent de limiter en partie la moindre richesse des cannes récoltées avec une coupeuse péï.

Coupeuses péï : les bonnes pratiques au champ

L’avenant de 2017 à la Convention Canne a introduit des dispositions particulières pour soutenir le développement de la mécanisation de la coupe en cannes longues, en compensant le déficit de richesse induit par ce type de récolte. Les planteurs qui livrent des « cannes longues machine » saines, loyales et marchandes d’une richesse comprise entre 9,8 et 12,8 bénéficient d’une prime à la tonne, calculée en appliquant un coefficient dégressif au prix de base industriel (article 9bis de la Convention).

Les planteurs qui coupent mécaniquement bénéficient d’autre part d’une compensation de la pénalité appliquée sur le prix industriel de base, si la la canne livrée est plus fibreuse ou moins riche en sucre que la moyenne des autres planteurs de la même zone.
Ils peuvent par ailleurs bénéficier d’un rattrapage des basses richesses, remontées à 11,88 % (article 9 de la Convention), une seule fois sur la durée de la Convention Canne. A noter : en 2019, ces primes et compensations seront payées dès la fin de la campagne, soit plus tôt que les années ­précédentes.

Environ 250 coupeuses péï sont aujourd’hui en activité sur l’île. En 2018, elles ont récolté près de 15 % du tonnage total. Une coupeuse péï peut récolter de 2 500 à 3 000 tonnes par campagne, en fonction des conditions de la parcelle et de l’expérience du chauffeur.

Il apparaît également, avec le temps, que certaines pratiques au champ contribuent à livrer à l’usine des cannes longues de meilleure qualité, donc mieux rémunérées. Voici une liste de conseils, prodigués par Simon Duquesne, Responsable Qualité Canne de Tereos, rappelés lors de la journée Mécani­sation organisée le 11 juillet dernier à La Saline. Ces conseils découlent de l’observation des pratiques au champ au cours des dernières années et d’échanges avec les ­planteurs.

 

La coupe

 

Coupeuse de canne péi

 

• Couper correctement, pas plus de 4 à 5 rangs de front, pour ne pas faire d’andains trop épais qui compliquent ensuite ­l’épaillage et l’étêtage.

• De nombreux entrepreneurs proposent des prestations à la tonne ; l’intérêt du ­planteur est peut-être d’acheter une ­prestation à l’heure, gage d’un travail de meilleure qualité.

• Sur l’andain, aligner les cannes au niveau des « choux », pour un étêtage plus facile et plus régulier.

 

L’épaillage

 

Peigne épaisseur sur coupeuse peine

 

• L’épaillage des cannes coupées, au moyen d’un peigne fixé sur la tête de coupe, apporte une augmentation du prix payé à la tonne : de 1 point à 1,5 point de richesse récupéré, selon les estimations de Tereos. Soit un gain de 5 à 7,50 euros par tonne, pour une opération qui demande environ vingt à trente minutes d’intervention (pour un ­chargement de 12 tonnes).

• La forme du peigne a un impact sur la productivité de l’opération. Si ses dents sont trop serrées, l’épaillage sera très bien fait mais beaucoup de tiges vont sortir de l’andain, ce qui demandera du travail en plus pour les replacer avant le chargement.

• Il est préférable de « peigner » en deux étapes : d’abord du milieu au bas de la canne, ensuite du bas de la tête vers le bas de la canne.

• Même si elle est moins aisée et performante, l’utilisation du peigne sur des cannes ­emmêlées est utile : elle permet au moins d’éliminer le paillis de l’année précédente et les feuilles et bourgeons du bas de la tige.

 

L’étêtage

• Selon les données de Tereos, la richesse d’un chargement diminue à mesure que ­l’étêtage décroît. Il est également observé qu’en-deçà de 40 % de cannes bien étêtées, la richesse se dégrade plus fortement. Travailler son étêtage est donc un gage de qualité et de meilleure rémunération.

• L’étêtage effectué avec une débroussailleuse à lame triangulaire est le plus efficace (l’opérateur portera des protections au niveau des yeux, des mains et des pieds).

• L’étêtage peut être réalisée avec la tête de coupe, mais il est moins régulier, le chauffeur ayant du mal à voir où commencent les choux.

 

Tête de coupe

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