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Choisir la bonne variété pour devancer les mauvaises herbes

Les mauvaises herbes se développent moins facilement quand la canne les prend de vitesse en début de cycle. Pour cela, il faut choisir les variétés les mieux adaptées à sa zone.

Choisir  la bonne variété pour devancer les mauvaises herbes

Une étape ne doit pas être négligée dans la stratégie de lutte contre l’enherbement : le choix de la variété de canne. Quand elle est parfaitement adaptée à sa zone, elle pousse plus vite et prend de vitesse les mauvaises herbes, en couvrant rapidement le sol. Plus tôt la canne « ferme », moins de temps elle laisse aux adventices pour se développer et la concurrencer.

« Mon exploitation est répartie sur plusieurs secteurs de Saint-Benoît, témoigne Jérôme Prébé. A Beaulieu, sur le chemin Derolland ou à Chemin de Ceinture, à plus de 300 mètres d’altitude, j’ai des sols différents. Je fais beaucoup d’essais pour trouver la variété la plus adaptée à chaque parcelle. Dans les Hauts, sur une parcelle difficile, j’ai choisi R585. Un seul traitement herbicide suffit. A un autre endroit, j’ai remarqué que R587 couvrait rapidement le sol, avec le même résultat : moins de consommation de produits ».

Le bon choix variétal a un second impact sur l’enherbement : quand les rendements sont importants, la quantité de paille laissée au champ l’est également. Cela contribue à freiner la reprise des mauvaises herbes. Le paillis est vraiment efficace à partir de 12 tonnes de paille sèche à l’hectare.

Lutter efficacement contre les graminées

En absence d’herbicide de postlevée sélectif de la canne à sucre pour maîtriser les graminées, en particulier les grandes graminées (fataque, fataque duvet et maïs cafre), il faut redoubler de vigilance pour empêcher ces espèces de s’installer. A cette fin, les traitements herbicides de prélevée doivent être privilégiés tant en plantation qu’en repousse. L’efficacité du traitement pourra être accentuée si avant plantation, un faux-semis a été pratiqué, sans omettre le choix d’une variété adaptée. Interventions mécaniques dans l’interrang au stade précoce et sarclage manuel sur le rang sont des compléments à ces pratiques. Si un rattrapage doit être fait sur ces espèces, l’Elumis, non sélectif de la canne à sucre, peut être utilisé dans ­l’interrang. Son application sera complé­tée d’un sarclage manuel sur le rang de canne.

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