Comment s’assurer de la qualité des boutures livrées en vue d’une plantation ? D’abord en vérifiant qu’elles proviennent de cannes vierges ou de première repousse, éventuellement de deuxième repousse et coupées à un âge idéalement compris entre 8 et 10 mois. A ce stade, la canne est encore en croissance et possède une bonne vigueur végétative tout en ayant déjà accumulé suffisamment de réserves pour faire démarrer ses bourgeons. Une canne plus vieille aura une moins bonne capacité à germer.
Un contrôle visuel est conseillé avant de passer une commande de boutures. La canne doit avoir un bel aspect, un chou vigoureux, des entrenœuds bien développés et réguliers, ne surtout pas présenter d’ailerons et de racines aux nœuds, ni d’attaques du foreur de tiges. Ses feuilles doivent également être saines, sans taches, ni traces de rouille. Une attention particulière sera aussi portée à d’éventuels mélanges variétaux qui sont à éviter.
Une garantie supplémentaire consiste à s’adresser à un fournisseur qui s’est déclaré comme pépiniériste auprès du CTICS, au début de la campagne en cours. Ils sont plusieurs dizaines chaque année et leurs coordonnées sont affichées dans les Pôles Canne. Un fournisseur déclaré aura précisé la variété et la quantité disponibles, ainsi que la période de livraison. Au préalable, chaque pépiniériste aura reçu la visite d’un technicien du CTICS venu vérifier la qualité des cannes proposées au bouturage, généralement à 50 €/t. Si elles sont jugées aptes, les cannes vendues comme boutures se verront accorder l’aide à la production de 21,40 €/t, comme si elles étaient livrées à l’usine.
Une inscription préalable comme pépiniériste n’est pas indispensable pour vendre des boutures tout en bénéficiant de l’aide à la production.
« Un planteur sollicité par un voisin en cours de campagne peut décider de lui vendre des cannes en boutures, explique Pascaline Bègue, technicienne plantation au CTICS. Dans ce cas, il doit venir nous voir pour se déclarer ». De même, des exploitants qui ont planté une parcelle un peu tard dans l’inter-campagne peuvent faire le choix, au dernier moment, de vendre leurs cannes en boutures plutôt que de les récolter à dix mois, voire moins, avec un taux de sucre plus bas que la moyenne de leur exploitation. C’est une alternative qui peut être plus intéressante que de les laisser sur pied jusqu’au début de la campagne suivante, avec les risques de verse ou d’attaques de rats que cela comporte…
Comme dans le cas précédent, il doit se déclarer au plus vite au CTICS pour bénéficier de l’aide à la production.