Une même quantité de sol peut contenir une quantité de matière minérale, et organique très variable d’un champ de canne à l’autre. Démonstration en a été faite en introduction de cette séquence.
Les contenus de deux seaux de même taille, remplis pour l’un à Sainte-Rose et pour l’autre à Beauséjour, ont été comparés. Le premier contenait deux fois plus de roches que le second.
Une introduction idéale pour enchaîner sur une séance d’information consacrée à la fertilité physique du sol ! La roche, en blocs ou en gravier, est un volume mort qui n’a pas seulement des inconvénients. Elle limite sa compaction, favorise l’infiltration des eaux de pluie.
Les caractéristiques physiques d’un sol (texture, structure, pierrosité, profondeur) ont des conséquences sur sa fertilité et sa capacité à fournir de l’azote à la plante.
« 80% de l’azote consommé par la canne provient du sol, a rappelé Antoine Versini (Cirad). Mais d’un site à l’autre, la quantité d’azote fournie peut varier de 80 à 250 kilos par hectare et par an. D’autre part, un sol présentant une bonne capacité à fournir de l’azote lors de l’analyse au laboratoire peut s’avérer très pierreux sur le terrain, le rendant au final pas plus fertile qu’un autre sol, moins pierreux ayant alors un meilleur potentiel à fournir de l’azote ».
Les organismes vivants sont les acteurs capitaux de la fertilité d’un sol. S’il n’est guère possible d’agir sur la texture, tout doit être fait pour favoriser la vie du sol, notamment par une bonne gestion de la matière organique.