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A Vue-Belle : Les variétés au banc d’essai

Hergilde Mourouguin accueille sur l’exploitation une parcelle où les performances de 5 variétés sont comparées par eRcane

A Vue-Belle : Les variétés au banc d’essai

« Il faut essayer un peu tout, pour voir », dit Hergilde Mourouguin. Ancien colon dans les Hauts de La Saline, il est devenu en 1987 propriétaire de 6 hectares à 600 m d’altitude, au-dessus de Vue-Belle. Une dizaine d’années plus tard, il a vu arriver l’eau sur l’antenne IV, avec soulagement. « Autrefois, dans le secteur, on coupait souvent sous la pluie, se souvient-il. Les chemins étaient parfois si boueux que les charrettes ne pouvaient pas monter. Cette année, il n’y a pas eu une seule grosse pluie entre février et septembre ». 

Grâce à l’irrigation, le planteur obtient souvent un rendement supérieur à 90 tonnes à l’hectare, très satisfaisant à cette altitude. 

Ouvert à l’innovation, Hergilde avait autrefois accueilli un essai du Cirad, portant sur R570 et R575. Plus tard, le Cerf (aujourd’hui eRcane) a installé une station juste au-dessus de son exploitation. Il y a bientôt trois ans, il a accepté de consacrer près d’un demi-hectare à un nouvel essai, consistant à comparer les performances de 5 variétés : R577, R579, R584, R586 et R587. Elles ont été plantées sur 800 m2 chacune, en bandes de 6 à 7 menées avec des répétitions, pour compenser l’hétérogénéité du terrain. 

« Les cannes sont coupées par variété et par ligne, précise Florian Ritou, responsable de la diffusion variétale à eRcane. Elles sont pesées en bout de champ et des échantillons sont amenés au CTICS, sur la balance de Tamarins, pour mesurer leur richesse ». 

Pour sa part, Hergilde Mourouguin a opté pour R570, R586 et R575 dans les parcelles les plus basses de son exploitation. « Je m’intéresse aux résultats de l’essai, pour la suite », dit-il. Attentif au comportement des variétés, le planteur surveille aussi de près l’enherbement de ses champs. 

« Je prends des journaliers pour la coupe, mais l’entretien, c’est moi qui le fait, insiste-t-il. C’est du travail qui paye, si on gratte il n’y a pas beaucoup de fataques. Je mets aussi un peu de pistaches, un peu de haricots entre les cannes. Ça amène de l’azote et ça motive pour nettoyer ! ». 

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